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Zabriskie Point "Fantôme" - 1995
"Fantôme"

J'errais tel un fantôme ambulant dans vos rues.
Retour dans les beaux quartiers bourgeois.
Et si ce n'est moi c'est donc mon frère qui l'a voulu.
Du coup le coup tout d'un coup est parti comme ça.

Excusez-moi, vraiment
ça n'se reproduira plus
(au moins jusqu'à la prochaine fois...)

Quant à vous dire pourquoi le chargeur s'est vidé
c'est à Dieu qu'faut l'demander et pas à moi.
Passe encore me dite vous la femme du bijoutier
mais ses enfants vraiment ne méritaient pas ça.

Oh quand même j'dois vous dire j'suis un peut satisfait...
J'aurais vraiment voulu j'aurais pas mieux fait.

Assurément je me suis p'têt un peu énervé
C'est qu'en ce moment je ne dors plus.
Tant d'gens honnêtes en si peu d'mètres carrés
ça m'a comme qui dirait un peu ému.

Excusez-moi, vraiment
ça n'se reproduira plus
(au moins jusqu'à la prochaine fois...)

J'errais tel un fantôme ambulant dans vos rues
pas très crédible un peu fluet
de moi on disait que je n'sévirais plus
mais les fantômes ne meurent jamais tu sais...

"Une vie sans pogo"

Bien rasé bien soigné bien lavé bien habillé.
Tout confort tout à point tout bien arrêté.
Pas de destin juste un parcours écrit pour toi.
Plaisir sans joie et la paix sans dégâts.
T'as tout compris tu sais tout comment faire
encore un poil et te voilà bon père.
T'aimes pas les jeunes et tu fais l'austère.
Tu vas passer une vie sans pogo.
Tout c'qui te reste de rage tu l'évacues au sport
raquette en main une certaine idée de l'effort.
Tu t'es toujours interdit d'haÏr et d'agresser.
Une certaine idée de la fraternité.
Tu mûris loin des saisons en enfer
les certitudes tranquilles de ton hiver.
Ton corps vibrait mais tu l'as fait taire.
Tu vas passer une vie sans pogo.
Jamais vraiment dansé jamais vraiment chaviré.
Ta vie comme une passe de rock bien négociée.
Dans les soirées jamais plus d'un ou deux verres d'alcool
jamais la dose qui fait trembler les sols.
Encore gagné une raison d'être fier
encore une cuillérée au nom du père.
T'aime pas le hasard sauf quand il t'sert.
Tu vas passer une vie sans pogo.

"Economiste"

Economiste, dis-moi.
Toi qui sais tout, explique-moi.Economiste
Dis-moi si vraiment la fin de l'histoire
c'est l'actionnariat
et si le Graal est caché dans les couloirs
des succursales de Coca-Cola.
Economiste, dis-moi.
Tapote un peu pour moi
sur ton ordinateur.
Est-ce quelqu'un t'as déjà dit,
dis-moi
qu'as tapoter ainsi t'as l'air d'un roi.
T'effleure tes touches avec le sang-froid, le doigté du héros.
Economiste, dis-moi.
Toi qui sait tout, explique-moi.
Spécule un peu pour moi.
Faire du fric avec mon fric, pourquoi pas.
Faire des thunes avec mes thunes, pourquoi pas.
Rendez-vous dès l'aube à la bourse
et l'avenir nous sourira.
Engagés déjà dans la course les valeurs n'attendent pas
le nombre de nos jeunes années.
"Capital violence"

Tous coupables ou tous victimes
c'est du pareil au même.
Votre classe commet des crimes
et vous récoltez ce qu'elle sème.
La mécanique est si bien huilée
rentrée dans la nature des choses.
Saloperie intériorisée.
L'inadmissible à petites doses.
Vous n'savez même plus ce que vous faites.
Vous n'connaissez même pas l'étendue de vos dégâts.
Obstinément vous niez ce que vous êtes
et vous tournez la tête quand on vous montre du doigt.
     CAPITAL VIOLENCE.
Vous avez inventé la guerre
pour diminuer nos majorités naissantes
imaginé les syndicats pour contenir la colère croissante.
Vous avez inventé l'chômage pour nous détourner de nos cibles
et les élections petit ravitaillement annuel de possible.punk molotof
     CAPITAL VIOLENCE.
Tout ça vas mal tourner.
Contre vous se retourner.
Mine de rien vous continuez à sévir
à tout acheter sur vos chemins.
Vous avez inventé le sourire
et nous nous sommes rendu compte de rien.
Mine de rien vous persistez à nuire
à tout tacheter sur vos routes.
Et vous êtes là tout sourire

ça nous perturbe ça nous déroute.
Vous nous poussez au pire.
Bientôt nos violences elles-mêmes n'auront plus de sens.

"Edouard mon amour"

Edouard t'as la peau lisse
pas un poil de crasse.
Et pis t'as la police
qui visse la populace.
Edouard tu t'la coules douce
comme le temps qui passe.
Et qui s'écoule en douceBalladur Guitar
jusqu'au verdict des masses.
Balladur mon amour 
Y'a-t-il une âme dans tes discours?
Bienvenue au paradis
de la France d'Edouard
pays sans envie
sans histoire
les p'tits soucis
les p'tits déboires
consommateurs promus à vie
sujets d'Edouard.
Edouard t'es propre sur toi
pis t'as la marque des grands
des grands bourgeois
comme tes parents
Edouard souviens-toi
le seizième d'antan
gentil cocon de roi
serre à dirigeant.
Balladur joli môme.
Y'a-t-il une vie après ton royaume?
A la cour tout va
tout t'va comme un gant
tout l'monde prend ta voix
et des voix t'en prends.
Edouard t'as la couleur du vent
le poids des courants d'air
mais l'plus important
c'est d'avoir l'air.Balladur President
Balladur joli cour.
Y'a-t-il du piment dans des mours?
Balladur petit père.
Y'a-t-il du sel dans tes mines de gruyère?
Y'a-t-il du sens dans tout çà?
As tu une idée d'où tu vas?
Qu'est-ce que tu lis dans les lignes de tes mains?
Y'a-t-il de l'avenir pour nos lendemains?
Edouard tout l'monde i t'aime
et c'est pas pour rien
tout l'monde i vote le Pen
quand i s'sent pas bien
c'est te dire si tout l'monde
c'est pas n'importe qui
c'est tout les gens du monde
dans un monde d'ennui.
Dans un monde où tout l'monde
s'appelle Edouard.

"Intellectuel de gauche"

J'ai lu tout Sartre, j'ai vu tout Godard
je parle de Picasso accoudé au comptoir
j'ai des idées, des convictions de fer
Je suis de tous les meetings, de tout les colloques
mais je n'suis d'aucun parti ni d'aucun bloc
j'ai des idées, comme Gaston Deferre
Je suis un intellectuel de gauche
J'suis abonné à l'obs', à libération
à la télé j'prends la parole dans les émissions
pour dire mes idées, mes convictions de fer
Je suis contre les flics et contre la police
je suis pour la Liberté et la Justice
mais j'ai décidé de ne jamais me taire
J'ai lu tout Camus, j'ai vu tout Truffaut

je parle de comptoir accoudé à Picasso
j'ai des idées, des convictions de fer
Je suis contre le mur et contre toute attente
je suis le fossoyeur des lendemains qui chantent
j'ai des idées des convictions d'enfer
Je suis un intellectuel de gauche

"Adieu Chantal"

Tu sais ce que c'est on est jeunes on y croit encore
et y'a des frissons qui vous parcourent le corps
le romantisme qui vous démange
J'l'ai embrassé comme on embrasse un cause
les yeux fermés la bouche en cour d'artichaut
Gorge déployée pour les besoins d'la cause
Salive éperdue d'amour et d'eau (fraîche)
Elle était nette moi j'avais le nez qui coule
elle était propre moi j'picolais tout mon soul
Adieu Chantal adieu ma belle tu m'es inaccessible
Oh non ma belle je ne suis pas l'homme des missions impossibles
Tu sais ce que c'est on est jeunes on y croit encore
et y'a des frissons qui vous parcourent le corps
C'est l'idéal qui vous démange
J'ai embrassé la vertu comme on prend une pose
Sur les troncs d'arbres j'lui ai dessiné des cours
Gorge déployée j'ai défendu la bonne cause
Salive perdue loin des travailleurs
J'rêvais d'être net mais j'avais déjà les mains sales
J'rêvais d'être propre mais j'étais déjà bien trop normal
Adieu vertu Adieu ma belle tu m'es inaccessible
Oh non ma belle je ne suis pas l'homme des missions impossibles
Aujourd'hui libéré léger la joie
célibataire endurci la joie
plus d'espoir, rien n's'ra jamais plus comme avant
Maintenant je n'ai plus rien a perdre

"Lutte des classes"

Tu m'as demandé un jour
un témoignage de mon amour
et de décliner en poème
toutes les façons de dire je t'aime.
Alors j't'ai parlé de la lutte des classes
Tu voulais des bontés de l'idéal, du transcendant
du cour en pièces montées de la tendresse, du sentiment.
Alors j't'ai parlé de la lutte des classes

"Zabriskir"

Allez
Sortez vos crasses
Jasez
jusqu'à plus soif
Exorcisez vos angoisses
Allez lâchez
les lions sur nous
Crachez
Déballez tout
Fouillez nos têtes trouvez-y les poux
"z'ont même pas de crête c'est pas des ponks!
z'ont juste des têtes à faire du fonk
à jouer au volley sur les plages en tongues...
D'ailleurs y'a que bourrés qu'ils assurent
qu'une fois bien murgés au kir mûre
Le reste du temps aucune envergure!"

Fumistes si ça vous l'fait
Fascistes si ça vous plait
Terroristes, même, si c'est votre intérêt
Moi j'n'ai pas d'jardin secret
Moi j'me donne tout entier
à vos médisances les plus acérées
"ça veut l'ouvrir à tout propos
mais quand faut agir 
finis les grands mots
'sont plus là pour vous prendre de haut!
du coup sur scène ils n'ont la pêche
qu'après le dix-huitième kir pêche..."

Ici Paris ne m'épargne pas
Donne-en toi à cour joie
Tu sais trop bien que j'suis là pour ça...
Démuni, t'as besoin de repère
de bouc émissaire
de croire aux bruits qui sont dans l'air
"Le chanteur connaît rien en musique
son seul dessein est politique
'Parait même qu'il fait du play-back en public...
Du coup sur scène tout c'qu'il exhale
c'est son haleine de kir mezcal
avec ça 'voudrait sa photo dans l'journal!"

Rêver de communion
et se retrouver comme un con
à essuyer tout les affronts
Alors subir la tristesse du temps
ou partir en courant
retrouver la paix d'avant
"prolétaires manqués!
propriétaires blasés!
Ils parlent de révolution pour s'faire pardonner
Veulent jouer les durs 'boivent du pastis
mais leur vraie nature c'est l'kir cassis...

"J'suis con"

Si j'étais un peu moins con
j'me dirais citoyen du monde
je jouerais du funk fusion
dix litres de sueur à la seconde
mais alors qu'est-ce que tu m'trouverais creux
mais qu'est-ce que tu m'trouverais
si j'étais un peu moins con?
Qu'est-ce que tu m'trouverais dis donc?
Si j'étais un peu moins con...
Si j'étais un peu moins con
je s'rais mon propre patron
ni dieu ni maître, belle ordure
mais alors qu'est-ce que tu m'trouverais vide (ordure!)
mais qu'est-ce que tu m'trouverais
si j'étais un peu moins con?
Qu'est-ce que tu m'trouverais dis donc?
Si j'étais un peu moins con...
Hein dis-moi qu'c'est pas comme ça qu'tu m'aimes...
Si j'avais un peu d'oseille
j's'rais moins con' forcément
je soutiendrais Marseille
les équipes riches qui gagnent l'temps
mais alors qu'est-ce tu m'trouverais triste
Si j'étais un peu moins con
je s'rais plus fin, c'est logique
j'f'rais des études en béton
et je finirais comme Bouygues
mais alors faudrait que tu m'aimes
			mort.

"Taxi Driver"

Quand j'vois un chardon
j'cours l'arracher
quand j'parle des faibles
c'est pour nier
Quand j'croise un enfant tout enjoué
j'me fais violence pour l'épargner
Les psychologues s'affairent autour de moi
ils tournent en rond fascinés par mon cas
Les psychologues font grand cas moi
ils quêtent en vain le comment du pourquoi
Mais faudrait r'monter loin, tu sais
au commencement d'la haine, tu sais
sonder l'obscure abîme, tu sais
fouiller les cellules intimes, tu sais
Repérer la poussière et la balayer
guetter les tâches et les effacer
ramener l'impur à la pureté

de tout c'qu'est mort ou pas encore né
Les psychologues s'affairent autour de moi
ils tournent en rond fascinés par mon cas
Les psychologues dissèquent chacun d'mes pas
pour observer l'travail du mal en moi
J'voudrais bien m'libérer, tu sais
r'trouver la sérénité, tu sais
mais ça r'viendrais à m'tuer, tu sais
à m'supprimer tout entier, tu sais
J'voudrais raser tout ce qui dépasse
d'un grand coup d'jet stériliser la crasse
arrêter net le temps qui passe
figer les visages avant la grimace
Au tribunal z'ont pas su quoi faire de moi
dire si j'étais responsable de mon cas
Au tribunal m'ont affecté là

z'ont pensé qu'tout ce blanc, ce s'rait bien pour moi
Mais tout ces gens que j'ai tué, tu sais 
c'est par humanité, tu sais
j'pensais qu'à leur bienfait, tu sais
à leur prodiguer la paix, tu sais
J'passe mes jour à essuyer
les traces sur le mur de sang séché
y'a dans ma chambre un aliéné
qui s'cogne la tête à s'la faire sauter

"Inacceptables"

Ni vertu ni fric
ni morale ni capital
je renvoie dos à dos
les marchands d'bonheur
et les vendeurs d'horreurs
Ni rebelle huppé
ni certifié conforme

j'ai la gueule sous la pluie
aucun toit pour m'abriter
Je suis le détenteur de vérités inacceptables
il en est pour craindre mon réalisme implacable
je désamorce leurs impostures minables
'pas encore montré tout ce dont j'suis capable
Ni vérole ni choléra
ni Optimin's ni O'hara
j'vous laisse à vos guerre de boutons
et je retourne à la lutte
Ni mouton ni loup
ni tendre ni saignant
j'ai trouvé l'point et j'm'y tiens
Nous avons de l'avenir
encore plein de choses à dire
y'aura bientôt plus assez
de vingt chaînes de télé

pour nous contenir
Ni une ni deux
ni X ni Y
j'suis devenu l'équation
à six inconnues
Ni pâté pur porc
20 francs l'kilog
j'esquive les étiquettes
on m'appelle l'INNOMMABLE...

"Le prix à payer"

Puisque déjà vient le temps
des comptes rendus des comptes à régler
que de l'eau et du sang sous les ponts ont coulé

Connaissez-vous le prix à payer?
Il est encore temps
juste encore temps
du repentir c'est encore le moment
connaissez-vous le prix?
Voici bien le dernier avertissement
du repentir c'est encore le moment
connaissez-vous le prix?
le prix à payer...

"L'éternel retour" (à partir d'un texte de Nietzsche)

100 ans d'intervalle et rien ne change
toujours les mêmes vieilles sérénades.
Pourquoi reformuler, suffit de relire
les prophéties du grand sage malade :

"Dévergondage de l'esprit moderne
sous toute sorte de déguisements moraux.
La tolérance : l'incapacité de dire ni oui ni non.
La passion : le désordre et la démesure.
Considérons maintenant le plus drôle d'entre eux :
L'objectivité!
Manque de personnalité,
manque de volonté,
cruelle incapacité d'aimer.
"Dévergondage de l'esprit moderne
sous toute sorte de déguisements moraux
Naturalisme : la vérité contre la falsification et le mensonge
La profondeur : la confusion, le tohu-bohu des symboles..."